Une parenthèse de vie

124 pages, 12,50 €

eBook : 6,99 €

Une parenthèse de vie de Robert LAURENT

4e de couverture

 Deux protagonistes, deux compagnons d’infortune, se rencontrent le dernier mercredi de chaque mois, à la même heure, dans le même lieu. 

Entre eux, seuls quelques mots convenus et banaux pour toute relation. Mais l’échange entre ces deux hommes se révèle bien plus fort à travers les regards, à travers les non-dits. Les livres, leurs lectures, deviennent les instruments de leur complicité. 

L’auteur réussit ce tour de force d’écrire un livre où les mots passent au second plan et où, pourtant, tout y est décrit avec nuance et profondeur. 

Premières pages

Un mercredi…

2051 ou 2052, qu’importe. 2051 ou 2052, ici, là-bas ou ailleurs, ce mercredi reste un peu particulier pour Diego, vieil infirmier de 62 ans. Ce mercredi sera son dernier mercredi, son dernier jour. 

Voilà déjà bien des années qu’il exerce dans ce service de cancérologie. Il est allé parfois dans d’autres lieux, aux urgences, en médecine, en chirurgie… Mais pour revenir vers ce service si singulier que représente l’hospitalisation de jour. 

Dans ce couloir hospitalier, les patients viennent, reviennent pour revenir encore. Partir. Revenir. On s’attache. On s’habitue. On fraternise. On ose aller à la rencontre des malades. On se risque à affronter des familles en peine. Un jour le traitement prend fin. Un jour le malade gagne la partie. Un autre jour la maladie l’emporte… échec et mat. La maladie gagne encore, de moins en moins, mais elle gagne encore.

Combien de malades sont passés entre les longues mains de Diego ? Combien de sourires, de paroles réconfortantes, de petites blagues pour alléger des journées trop lourdes a prodigués l’infirmier ? Les gestes sont restés sûrs, pas de tremblement, pas d’hésitation. Son regard a su conserver ses caractéristiques initiales ; direct, franc, empli de bonté, de bienveillance. Bien sûr ses longs cheveux noirs se font plus rares, plus blancs, mais Diego garde ce petit catogan lui donnant un visage d’artiste scrutant, au plus profond des âmes, ses contemporains. 

L’infirmier fait le tour de son bureau, de son placard. Il remplit un carton de babioles, gadgets, cadeaux venus de patients ou de collègues. Il relit ces petits mots, des mots anodins, sans prétention, des mots d’une beauté réconfortante, des mots de tendresse, des mots de remerciements, de soutiens, des déclarations d’amitié, venus de patients en sursis ou de familles de disparus. Récompenses de toutes ses années de labeur, Diego ne s’en séparera jamais. Il tient à ce salaire sans valeur, tellement cette valeur est grande.

Au fond du placard, les doigts de l’infirmier perçoivent un livre. Diego attrape l’objet recouvert de poussière. Un manuscrit, le manuscrit. « Ils se sont rencontrés ». Il se souvient. Son placard est donc devenu durant toutes ces années, le cimetière du manuscrit jamais ouvert, manuscrit oublié, peut-être inachevé. Diego se souvient très bien. Simon, ce médecin malade, toujours à tapoter sur les touches de son ordinateur. Ahmed, son voisin, toujours un livre à la main.

Le soleil brille, illuminant le bureau des infirmières. Il est à peine seize heures. Il prend le manuscrit jamais ouvert jusqu’à ce jour. Avec beaucoup d’émotions, il se pose dans son fauteuil, ajuste ses lunettes et commence à lire. Il prend enfin le temps. Les bruits ne l’atteignent plus. Le voilà plongé dans une bulle de souvenirs. Oui, bien sûr, il se souvient. Comment oublier ces deux patients, si différents, et pourtant si semblables. Il lit. Il lit sans voir le temps passer. Il traverse à nouveau ce temps. Ses collègues l’interpellent pour le saluer, il n’entend pas. Il lit. Le soleil s’enfuit, il ne le voit pas. Il lit. Le ciel se colore en rouge. Il ne voit rien. Il lit. Les odeurs familières de l’atteignent plus. Il lit.

On en parle dans les médias

Interview de l’auteur par Jacques Labescat

Lisez l’article de Drôme Hebdo
Logo Le Dauphine
Très bel article de Jean Montali du Dauphiné libéré.
Lire l’article

Temoignages

J’ai lu presque tous vos livres et le dernier “une parenthèse de vie” m’a bouleversée. Dès la première page on a envie de connaître la suite. La vie, la maladie, où l’on ressent espoir, solitude dépendance de la famille, du corps médical. On rencontre d’autres malades qui vivent le même combat, peu importe la nationalité ou la religion. 
Un livre plein de dignité, de vérité, de sensibilité, d’humanité. Un livre qui vous ressemble, certainement.
Merci pour cette belle âme avec laquelle vous avez écrit. 
Un livre que tout le monde devrait lire .
Au fait, peut-être Diego existe-t-il?

E.M.

***

Dernier mercredi du mois, je crois, mais qu’importe…
Pour dire merci, il n’y a pas de moment précis, 
Alors merci pour cet ouvrage dont la lecture m’a remplie, 
D’émotions, d’enseignement, de reliance, d’empathie, 
Une ode à la communication au-delà des mots/maux, 
L’humanité pour l’infini 
Merci et …. 
bonne chance

X

***  

Quel beau livre! Le lecteur ne peut s’empêcher de le refermer avec le sentiment d’avoir assisté à une rencontre magnifique. Rien ne prédisposait les deux personnages à se rencontrer, et d’ailleurs, tout au long du livre, ils ne sauront que très peu l’un de l’autre, uni simplement par une abnégation et un espoir commun qui rendent les mots superflus. Tout ici est dans la nuance, dans le regard, dans le silence qui rassemblent deux hommes incontestablement amis pour la vie. Parce que c’est de cela qu’il s’agit, et l’auteur réussit un tableau pointilliste somptueux qui subjugue le lecteur. Chaque page est imprégnée d’une humanité qui résulte des enseignements de toute une existante, où finalement seul l’essentiel demeure quand l’illusoire s’évapore. 

    Robert Laurent signe là un chef d’oeuvre qui accompagnera longtemps le lecteur. Oui, un bien beau livre.

P. L.

***

Je viens vous dire par ce mail, toute l’émotion que j’ai ressentie à la lecture de » parenthèse de vie ».

Je ne me sens pas suffisamment intelligente pour vous commenter ce petit bijou.

Sur le fond, chacun selon son vécu et son âge ressentira à sa façon au cours de sa lecture une forme de bouleversement émotionnel. Ceci reste une évaluation personnelle.

Donc je dirais juste que le parti pris de faire de votre livre en huis clos à l’hôpital renforce votre écriture sur un sujet aussi difficile.

Vous nous faites part de l’impermanence des choses avec délicatesse.

 Simon et Ahmed, nous les aimons tout de suite et c’est très habile de votre part d’avoir fait de Ahmed un grand lecteur et de Simon un écrivain.

 Cela vous a permis grâce à ces auteurs magnifiques de renforcer le pouvoir de votre livre face à cette tragédie humaine partagée entre l’espoir et l’inquiétude.

Ce qui m’a marqué également, c’est cette résilience de tous les protagonistes du livre, malades, médecins, infirmiers.

Comme nous nous sentons petit certains soirs après avoir posé sur la table de chevet votre ouvrage !

Un livre d’ailleurs, qu’il faut poser régulièrement pour mieux comprendre et ressentir et surtout un livre que j’ai relu surtout pour accéder au silence entres les lignes et pour moi, c’est la force de ce roman.

Et la surprise de la fin de » parenthèse de vie » quand c’est le jeune infirmier devenu âgé qui s’arrête pour revenir en arrière. Très bien trouvé !!!

Cela explique que Tout est un éternel recommencement…le bon et le moins bon…histoires de vie ballottées entre la joie et la peine

Très très émue d’avoir passé quelques jours avec Simon et Ahmed dans cette chambre d’hôpital …leçon de vie qui vous laisse dans l’interrogation suivante ?

Et nous, comment ferons-nous le jour de notre propre combat inéluctable ?

Votre livre a traité d’un sujet aussi difficile avec intelligence et pudeur et je finirai avec la dimension spirituelle qui ressort à toutes ces pages.

Merci pour ce beau livre et si je me permettrai à la façon de Socrate qui usait toujours d’ironie pour tirer le meilleur de l’homme.

Peut-on avoir écrit un livre aussi beau sur le cancer sans l’avoir vécu soi-même ?

Ce n’est pas moi qui demande c’est Socrate…  il est mort depuis si longtemps qu’il n’attend aucune réponse de votre part.

A.L. T.

***

Un grand merci pour ce moment agréable de lecture qui fait prendre conscience de la tolérance , du dévouement et de l’égalité devant la maladie « 

J. L.

***

je viens de lire votre dernier livre et je tenais à vous féliciter et à vous remercier pour ce bon moment de lecture, plein d’émotions.

T.M.

***

J’ai fini la lecture de votre livre. Que d’émotions ressenties dans cette parenthèse de vie ! Les mots sont difficiles à trouver pour décrire la naissance des sentiments entre patients, soignants. Et pour cette ambiance extraordinaire qui nous enveloppe tout au long de ce roman ! Alors bravo et merci pour ces bons moments de lecture.

M.P.

***

Ce dernier ouvrage est un magnifique livre, poétique, réaliste qui prend aux entrailles.

Une belle rencontre entre deux hommes si différents mais qui partagent la même Angoisse au sein de cet hôpital …

Mais qui se cache derrière Simon pour pouvoir décrire et ressentir aussi justement les émotions perçues dans un service d’hôpital de jour ….

Faut-il poser la question ? Ne pas poser la question ?……

Merci en tout cas pour ce moment de lecture qui m’a beaucoup apporté.

Christine  C.

***

Je suis très émue par cette lecture car elle ne peut pas laisser indifférent tant les thèmes abordés sont nombreux et parlants. “Les livres en disent plus que les mots !”

Une belle histoire d’une rencontre entre deux malades mais pas seulement. Un parcours de Vie d’un malade soignant. Un livre rempli de tendresse qui allie littérature, spiritualité et respect ou le poids des mots et des maux en disent long sur le langage du corps et du silence.

C.J.

***

Voilà déjà quelques temps que j’ai fini votre livre, je me permets de vous envoyer mon modeste avis. C’est un beau livre, poignant, humain, bien écrit et intimiste… ce qui est intéressant, c’est cette ambivalence, d’un côté le contexte le lieu particulièrement difficile, de l’autre la beauté d’une rencontre. La véracité dans la description des journées à l’hôpital, la finesse dans celle des émotions et du ressenti de Simon, m’ont amené à la conclusion, que l’on ne décrit bien que ce que l’on connaît parce que confronté d’une manière ou d’une autre à une telle situation.

 L’amitié particulière entre Simon et Ahmed, m’a rappelé la rencontre entre le Petit Prince et le renard. C’est le rituel, la connivence le partage qui amènent ce lien très particulier entre les deux protagonistes.  Car, un des intérêts de ce livre c’est qu’il vous donne l’envie de vous replonger dans les lectures citées.

Les livres, m’ont rarement tiré larme à l’œil, mais ce mercredi de décembre ou Simon se rend compte qu’Ahmed n’est pas là, y a remédié… L’attachement aux personnages qui grandit au fil de la lecture, y est pour quelque chose !! Merci à vous pour ce moment de partage.

Agnes B.

***

Quel beau message d’humanité, d’amour de respect qui tombe vraiment à la bonne période… Votre livre devrait être lu par tous pour nous rappeler à quel point nous sommes tous égaux peu important l’origine, la culture, la religion, l’âge….J’ai aimé votre écriture différente des autres… On est pris dès les premières phrases… On ne peut le lâcher et je comprends mieux votre vision de l’amitié …Merci d’avoir partagé avec vos lecteurs votre vision des relations humaines

Mme D.L psychologue

***

J’ai lu votre dernier livre, j’ai beaucoup aimé je l’ai trouvé très touchant, ça m’a donné envie de lire ou relire tous les livres cités à l’intérieur.

V.M.

***

Bien Cher Ami.

         Merci pour votre témoignage.

         Merci pour Une parenthèse de vie.

         Je l’ai dévoré et je le reprendrai encore.

                            Amicalement.               Père Jacques

***

3 Comments

  1. J’ai lu ce roman avec beaucoup d’émotions, tout est dans le ressenti.
    A travers les souvenirs d’un soignant, nous voici plongés dans les échanges entre deux patients, ils ont particulièrement marqué sa vie professionnelle. Personnalités très attachantes.
    Tout recommence chaque fin de mois à l’hôpital : l’un est plongé dans la lecture, l’autre dans l’écriture.
    A travers leurs échanges et leurs pensées, ces deux hommes sont dans la même « galère », cela les rapproche dans ces moments d’angoisse. Alors la lecture et l’écriture leur permettent de rêver, de communiquer, de se ressourcer, de s’évader, d’espérer…
    Une admirable réflexion psychologique émaillée de descriptions imagées, poétiques parfois, remarquablement menée qui fait ressortir un grand humanisme et redonne espoir en la vie face à l’adversité.

    Monique

  2. Une belle histoire d’une rencontre entre deux malades mais pas seulement. Un parcours de Vie d’un malade soignant. Un livre rempli de tendresse qui allie littérature, spiritualité et respect ou le poids des mots et des maux en disent long sur le langage du corps et du silence.

    Christèle

Répondre à Monique Lamarche Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.