L’Etoile de Venise dans la Licra

Recto_Etoile

Très bel article de Jean-Pierre Allali dans le journal de la Licra sur l’Etoile de Venise de Gilles Rouyer.

C’est une sorte de polar que nous propose l’auteur. Sur la départementale 901, entre Saint-Mihiel et Vilerbon, un monument a été érigé, en 1915 en mémoire du canonnier allemand Luitpol Schaller. Cette stèle funéraire, œuvre du sergent Heinrich Wilhelm Reicher est désignée sous le nom de « Lion Bavarois ». En réalité, il s’agit d’une copie, l’original ayant été placé dans un petit musée régional. Toujours est-il que les Français, sans rancune, ont accepté de conserver ce trophée du à l’ennemi de la Première Guerre mondiale. Un trophée qui va, au fil des jours, révéler une part de mystère.
En 2010, lors de travaux, on découvre sous la stèle des ossements humains. L’autopsie montre qu’il s’agit d’un corps d’homme d’âge mur qui a été tué d’une balle dans la tête à l’époque de…la Seconde Guerre mondiale.
Fils d’Émile et de Marie Burder, le journaliste et romancier Serge Burder, lui-même originaire de Vilerbon, averti par son ami Christian Fischer, entreprend d’enquêter. Il commence par questionner son père. Hélas, ce dernier, victime d’une attaque foudroyante, meurt subitement. L’infirmière, Giulia, qui était restée à ses côtés, est formelle. Émile, dans son délire, s’est exprimé dans un italien parfait. Et ce n’est pas tout. Dans une malle de la demeure familiale, Serge découvre  une carte adressée à un certain Marcello avec une adresse : D.Y. Rothschild Blvd. Tel Aviv Yafo, Israël. Avec, en prime, un article du Midi Libre qui évoque le meurtre, par balles, en 1959, d’une certaine Denise Lecorbier de Montpellier. Et, en cerise sur le gâteau, un mot signé S.K. (Serge Klarsfeld ?) relatif au commandant SS allemand, Kurt Hartmann. Une véritable salade !! Les Tunisiens parleraient de chakchouka. Serge Burder, donc, se lance à corps perdu dans une investigation auprès de ceux qui peuvent savoir quelque chose. Il découvre l’existence de Nathan Rosenberg, celle de Juliette, fille adoptive de Maximilien et Marie-Adélaïde De Gensac, les employeurs d’Émile
Le fil de l’intrigue se déroule peu à peu. Marcello, tout d’abord : il s’agit d’un petit Juif italien qui, en 1938, sous le régime du Duce, Mussolini,  fut obligé de s’exiler en France. Marcello Bianchini, fils d’Antonello et de Felicia dont on découvre enfin le parcours. Et bien d’autres mystères qui ne trouvent leur résolution qu’en bout de lecture.
Un thriller époustouflant.

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